Entrée : questionnement libre
Séquence 8 : L'Homme et la nature
Problématique : L'Homme est-il maître de la nature ?
ILLUSTRATION (non optionnelle !!! 10 carreaux)
Phrases d'entrée :
« Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas. » (Geronimo)
Séance 1 : Puissance
Texte : « Poème sur le désastre de Lisbonne », Voltaire
Objectif : observer l'inspiration que suscite la puissance de la nature
Manuel page 228
Brouillon : description de ce que les victimes ont vécu ; lexique de la tristesse (déplorable, effroyable) ; Dieu se serait vengé ? ; Voltaire demande pourquoi, qu'ont fait les Lisboètes ; il blâme les philosophes optimistes ; comparaison avec Paris et Londres ; Voltaire est en colère (points d'interrogation et d'exclamation) ; il évoque les enfants, les femmes ; rimes suivies ; énumération → montrer les dégâts ; allitération en (s) = les volutes de fumées ;
Voltaire a rédigé un poème évoquant le tragique tremblement de terre qui ravagea la ville de Lisbonne en 1755. Il utilise beaucoup de points d'interrogation et d'exclamation : il est en colère. Contre qui ? Les philosophes dits « optimistes » pour qui tout ce qui arrive est forcément ce qui pouvait arriver de mieux. Le penseur français décrit ce que les victimes ont vécu. Il questionne ainsi les philosophes en leur demandant ce qu'ont fait les Lisboètes pour mériter cela : étaient-ils moins méritants que les Parisiens ou les Londoniens ? Pourquoi Dieu se serait-il vengé ?
Dans une énumération, il évoque les dégâts (avec une allitération en (s) illustrant les volutes de fumée) et fait la liste des victimes (enfants, femmes...).
Conclusion : Voltaire cherche à montrer à travers ce poème que la philosophie optimiste ne tient pas la route.
Séance 2 : Nature en peinture
Support : L'Etang du château Kammer à Attersee, Gustav Klimt, 1910
Objectif : observer une représentation picturale de la nature
Manuel page 219
Gustav Klimt représente ici un paysage très vert, reposant et apaisant. On peut croire à une photographie puis l'oeil effectue la focalisation. La couleur qui domine est le vert : elle évoque la nature, la vie, l'espoir. Le peintre utilise la technique des petites touches, comme des pointillés et ajoute des touches lumineuses à l'arbre central. Cela a pour effet de le rendre très réaliste, imposant. Cet arbre fait ressortir ceux autour. Il se reflète dans l'étang. Il est lumineux et attire l'oeil. Le paysage est rendu vivant par des jeux de lumières et la perspective.
L'art de Klimt est ici d'immerger le spectateur du tableau en donnant une impression de flou et de réel.
« Travail » : lisez le poème de Verhaeren (220) et représenter à l'aide de petites touches.
Séance 3 : Nature et manga
Texte : Nausicäa et la vallée du vent, Hayao Miyazaki, 1982
Objectif : observer le traitement de l'écologie dans un manga
En japonais, man (divertissant) et ga (dessin) désigne un dessin divertissant. C'est un genre de BD. L'auteur d'un manga se nomme mangaka.
L'héroïne de Miyazaki doit autant à la Nausicäa de Homère qu'à une princesse japonaise qui aimait les insectes. Elle est particulièrement courageuse.
Ecrire Nausicäa en grec → Ναυσικάα, en japonais → ナウシカ
Un manga se lit de droite à gauche et de haut en bas. Les cases ne sont pas forcément à angles droits, les bulles sont différentes, comme les onomatopées.
Dans Nausicäa, la forêt est toxique : l'héroïne porte un masque, les plantes sont gigantesques, les insectes, géants...
Dans cette planche, nous pouvons constater le courage de Nausicäa et le fait qu'elle n'a pas peur des insectes.
Page 236 : Il y a trois étapes dans cet épisode :
1/ Nausicaä essaie d'abord de raisonner l'omu,
2/ Elle lâche les grenades stroboscopiques qui étourdissent l'omu,
3/ Elle a réussi à le calmer, l'omu s'est apaisé et a arrêté sa course.
La grenade stroboscopique sert à éblouir : du grec strobo = tourbillon, scope = voir.
Le cavalier est admiratif. Nausicaä a réussi à apaiser l'insecte sans le blesser. Cela souligne sa bravoure, son altruisme et son intelligence.
Pour souligner l'intensité du face à face, Miyazaki utilise la technique du gros plan et montre les regards (compatissant pour la fille, rougeoyant pour l'omu). La fureur se lit chez l'insecte tandis que Nausicaä semble désespérée, triste et apitoyée.
Le vocabulaire de l'écologie : (étymologie, oiko = la maison en grec).
Intoxication / toxique / toxines / toxicité.
Zoologue / biologie / biotopes / bioéthique
Correction de l'évaluation de lecture :
1/ Le héros a décidé de ne plus être amoureux vers six ou sept ans.
2/ Le syndrome du grille-pain consiste à tomber amoureux : le cœur chauffe des deux côtés puis saute en l'air mais retombe sur le carrelage (#rateau).
3/ Le père de Briss était laveur de carreaux.
4/ La tour dans laquelle vit le héros est !mmencity.
5/ La maman du héros travaille à !ndustry, dans un hôpital.
6/ Le héros a quatorze ans quand Céleste lui apparaît.
7/ Céleste vit dans la tour 330 au 330.
8/ Afin qu'on lui passe sa mère au téléphone, le héros casse un vase en porcelaine.
9/ La tache qu'a Céleste sur le front correspond à ce qui reste de l'Amazonie.
10/ Céleste souffre de la maladie de la terre (pollution, déforestation...).
11/ Au final, le héros accuse Céleste de voleuse car elle lui a dérobé son innocence, son indépendance, son enfance, son cœur.
12/ Céleste et le héros se rendent à l'arrêt Terminus Nord, un endroit enneigé, afin de se cacher, se reposer et l'endroit est plus sain.
13/ Un trappeur vient dans leur cabane et reconnaît Céleste. Il leur annonce que les photos ont été diffusées (Briss a réussi) et que, depuis, les gens ne font plus rien comme avant. La planète, comme Céleste, va mieux.
Séance 4 : La rencontre
Texte : Céleste, ma planète, Timothée de Fombelle, 2007
Objectif : reconnaître les implicites d'un texte et faire les hypothèses de lecture nécessaires
I Une apparition
a/ Le narrateur parle de la personne qu'il a rencontrée en employant le pronom « elle ». Cela donne une atmosphère de mystère car nous savons juste qu'il s'agit d'une fille.
B/ Le narrateur se retrouve avec Céleste dans un ascenseur. Il a l'impression de planer, d'être coupé du monde. Il plane littéralement puisqu'il monte doublement (physiquement et mentalement).
C/ Le prénom de la jeune fille est mis en avant visuellement. Il y a un saut de ligne le précédant. Il n'y a que le prénom sur la ligne. Le texte continue ensuite dans un autre paragraphe.
II/ Coïncidences
1/ Il y a une anaphore de l'expression superlative « le plus extraordinaire ». Il y a aussi la répétition de l'expression « comme moi ». Ainsi, le narrateur indique le caractère exceptionnel de cet instant et la fusion de leur destin.
B/ Céleste se rend au 115ème étage. C'est un heureux hasard. Ils vont au même collège.
C/ Briss est malade et n'a pas pu venir à l'école. La place à côté du narrateur est donc vacante. La comparaison utilisée est celle de la panthère noire que le dompteur fait asseoir à côté de lui.
III Le bouleversement
a/ Les expressions « le plus extraordinaire », « envol hors du temps », « monter indéfiniment, monter dans les nuages, frôler la lune par la face sombre » montrent l'état du jeune homme face à elle. Ces expressions hyperboliques traduisent une grande intensité et la possibilité de s'extirper du monde réel.
B/ Le héros est troublé et interprète mal la phrase du directeur « vous pouvez l'accueillir » (la cueillir). Cela traduit son état perturbé. De plus, il n'arrive plus à la quitter des yeux.
C/ L'extrait commence par « j'avais décidé de ne plus tomber amoureux » et à la fin, il exprime sa crainte de « tomber amoureux ». Nous comprenons donc qu'il va éprouver des sentiments pour elle.
Séance 5 : Images
Texte : Céleste, ma planète
Objectif : Avoir des notions des procédés stylistiques
I. Observer et comprendre
A/ Les quatre comparaisons : « sous une cloche lourde comme une plaque d’égout », « le syndrome du grille-pain », « la bouche sèche comme le désert du Kalahari », « un couinement de cochon d'Inde ».
B/ « Mon cahier était trop maigre », « le ronflement de la ville », « les voitures verticalement comme des livres dans une bibliothèque », « il travaillait le frigo », « avec leurs grands yeux roses » (les chamallows), « la carapace du piano », « faire baver la pointe du Chili », « le pinceau en vol stationnaire », « une tartine qui se rebelle », « comme un plat de spaghettis ».
C/ La plupart des éléments sont comparés à des animaux ou personnifiés. Cela donne l'impression d'un environnement vivant, plus naturel qu'il n'est et souligne son imagination.
Séance 6 : Sur-naturel
Texte : Céleste, ma planète
Objectif : lecture analytique
Page 29 jusqu'à la page 32 : brouillon : le héros cherche Céleste ; provocation du héros sur un homme, décrit comme un géant (lexique) ; « Céleste est une voleuse », « elle n'existe pas » dit l'homme qui réagit vivement ; l'homme va être convaincu et va le laisser entrer, car il voit l'émotion du héros et sa détermination ; il finit par arriver à la voir et va découvrir sa maladie ; le mot « normalement » → cela souligne l'importance du moment, que ça change de ses habitudes et cela est permis par l'amour qu'il ressent ; les phrases négatives qui mettent le doute sur l'existence de la fille ; l'amour = une graine qui germe
Dans cet extrait, le héros se révèle : il agit de façon nouvelle. Le mot « normalement » est répété, soulignant l'importance du moment. Cela lui semble être permis par l'amour qu'il ressent pour Céleste. Mais ici, ce n'est pas gagné. Il se retrouve face à un homme comparé à un géant : « fais pas le poids », « deux têtes et un bonnet » de plus que lui, « une main énorme »... Toutefois, cela ne va pas le décourager. Il provoque l'homme en disant que « Céleste est une voleuse », ce qui entraine une vive réaction de la part de l'homme et plusieurs phrases négatives - qui nient cela. En voyant sa motivation, sa détermination, et son émotion, le « géant » va laisser entrer le héros. Ce dernier est comme enivré, sous le charme de Céleste. Il compare son amour naissant pour elle à une graine « de folie en train de germer... une herbe folle ». Finalement, il réussit à la voir et se rend compte de sa maladie.
Conclusion : le héros revit un peu. Ce garçon, terne au début, prend des couleurs et des forces. Il découvre l'amour et cela le rend rusé, plus intelligent. Ne dit-on pas que l'amour donne des ailes ?
Séance 7 : Sans-coeur
Texte : Céleste...
Objectif : lecture analytique
Pages 39 à 41, brouillon : le narrateur appelle sa mère pour lui demander qu'on aide Céleste ; on voit le caractère de sa mère, pas très gentille ; elle dit s'occuper de lui alors que pas vraiment, à distance ; elle travaille toujours, elle met son fils en attente ; il fait du chantage à sa mère ; il finit par être content car sa mère s'engage à s'occuper d'elle ; elle fait cela pour avoir la paix, pas pour soigner cette « clocharde » ; l'argent est primordial pour elle ;
Cet extrait confronte le héros et sa mère. Elle travaille chez !ndustry, avec un point d'exclamation, comme pour en souligner l'importance mais aussi pour alerter. Cela souligne l'importance de l'industrie dans cette société futuriste. Mot anglais montrant les effets de la mondialisation (avec les valeurs américaines qui en découlent, l'argent, la consommation...). Seule, on sent qu'elle est stricte, vêtue d'un tailleur, est au sommet de la tour, a des responsabilités. Elle est peu présente et délègue tout à Gründa, sa secrétaire. Elle est toujours occupée, elle met son fils en attente quand le directeur arrive. Cela donne l'impression que la famille n'existe plus. Elle ne s'occupe de lui que matériellement. Elle remplit son frigo en ligne, s'inquiète de sa santé... Au final, elle accepte, plus pour avoir la paix. Pour soigner cette « clocharde » (mot péjoratif qui souligne le mépris de la mère).
Le héros n'est même pas déçu par l'attitude de sa mère, car il n'y est pas attaché, la relation est brisée.
Séance 8 : Puissance de l'imaginaire
Texte : Céleste...
Objectif : lecture analytique
Pages 57 à 60, brouillon : il croit que ce qui s'est passé avec Céleste était un rêve ; sa mère aussi nie son existence ; le clarinettiste dit que si la forêt était une personne, on la sauverait ; le narrateur se décrit fatigué et est dans un état second ; à nouveau une ligne consacrée au prénom Céleste + omniprésence de la fille citée sept fois dans le passage, pour s'en rappeler malgré l'absence ; beaucoup de phrases interrogatives ; fait l'analogie entre le dernier hectare de l'Amazonie et la tache de Céleste
Le narrateur est plutôt rêveur dans cet extrait. Il est très imaginatif et s'attache essentiellement à la musique et aux images. D'ailleurs, il préfère peindre et jouer de la musique. Il se pose beaucoup de questions : il semble s'interroger encore sur l'existence de Céleste. Sa mère en nie l'existence. Il croît avoir rêvé. Il se décrit comme quelqu'un de fatigué, il est comme dans un état second. La musique lui déchire le cœur. Il essaie de s'auto-convaincre qu'elle n'existe pas, car « c'est trop dur et trop beau à la fois ». Il trouve d'ailleurs que Céleste est trop belle pour vivre dans un monde aussi laid. Mais une image va le réveiller : sur un kiosque, un journal titre « Amazonie. L'adieu. » avec un cœur représentant le dernier hectare de la forêt amazonienne. Il fait l'analogie avec la tache sur le front de Céleste. Puis le clarinettiste dit que si « c'était une personne, on trouverait le moyen de la sauver ». Déclic chez le narrateur.
Pour conjurer le sort, le narrateur l'évoque à sept reprises, comme une tentative pour ne pas l'oublier. Le prénom est à nouveau mis en relief (seul mot de la ligne).
Conclusion : le clarinettiste réveille le héros, ce qui déclenche les actions à venir du garçon. Au final, le musicien a raison puisque la terre est une personne : Céleste.
Séance 9 : Catastrophes
Texte : Céleste...
Objectif : recherche lexicale
En groupe de 4, relisez les deux pages (61 et 62) et relevez les catastrophes écologiques citées. Expliquez les termes « décimée », « fonte de la banquise », « désertification », « immersion ». Choisissez une des catastrophes naturelles, faites des recherches sur les origines de cette catastrophe (géologie, météorologie...) et ses conséquences puis réalisez un diaporama pour présenter votre travail.
Séance 10 : Texte et illustration
Texte : Céleste...
Objectif : lire et comprendre des images fixes et comprendre le pouvoir narratif de l'illustration
Support de travail : les pages 77 à 92 ainsi que la couverture et les illustrations du roman.
I/ Relire les pages 77 et 78 puis observer l'illustration pleine page, p. 79.
a/ Comment l'image illustre-t-elle le texte ?
B/ Quel élément précis du texte repérez-vous ?
C/ Quels éléments manquent ?
D/ Quels éléments sont ajoutés ?
II/ Relire les pages suivantes jusqu'à l'illustration pleine page, p. 85. Comment deux images montrent-elles l'évolution de l'aventure et renforcent-elles le contraste ?
Bonus : comment les deux images (79 et 85) ont-elles permis de composer l'image de couverture ?
III Comment l'illustration de la p. 90 permet-elle de montrer clairement le rôle de chacun des protagonistes ?
I/ Ce qui apparaît : la camionnette, la foule, le porche d'acier, les passerelles, les tours, les nuages de poussière.
Ce qui manque : les couleurs, les sous-sols inondés (et le fleuve), les filets anti-rats, les routes en spirale...
A été ajouté : la terrasse où des personnes discutent tranquillement, le linge aux fenêtres, les antennes paraboliques... faisant passer le quartier pour un endroit plutôt paisible, convivial.
II/ De la page 79 à 85, on passe de la ville polluée et surpeuplée à une nature vierge, forêt enneigée. Ils étouffent page 79 alors que page 85, ils sont à l'air libre, Céleste est heureuse. Les personnages ont évolué, vers la guérison et la sérénité. La pollution est loin derrière puisque Céleste inspire avec joie. L'histoire se termine sur ce contraste qu'on voyait déjà sur la couverture avec ce mélange de forêt et de ville.
III/ Le narrateur est méfiant, défend Céleste alors qu'elle tend la main au trappeur. Elle est plus sereine, elle semble presque flotter, comme une fée. Rôles respectés : le sauveur et la magicienne. Elle a absorbé les maux de la planète et a obligé le monde à les guérir.
Séance 11 : Débattre
Texte : manuel pages 238 à 241
Objectif : s'initier au débat
Page 238 :
Exprime une opinion : j'estime, il me semble que, je suppose que, je crois (pense) que, personnellement/selon moi
Enonce une vérité : on ne peut nier que, on ne peut douter de, il est admis que, tout le monde s'accorde, il est prouvé que, c'est un fait incontestable que
Accord : adhérer à, approuver, reconnaître, être entièrement d'accord avec, partager le point de vue de
Désaccord : s'insurger contre, contester, réfuter, objecter, reconnaître que... mais (cependant, néanmoins)
Vous regarderez avec profit cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=cghVETL_Q3Q
Recherche d'arguments en vue du débat.
pollution (Angélina, Cérine, Tom, Morgane) ; réchauffement climatique (Mattéo M, Baptiste, Aurélien, Kilian, Antoine) ; déforestation (Mathys, Lilouan, Nathan, Anatole, Nicolas) ; fonte des glaces (Jules, Ethan, Joshua, Tristan, Alexeï) ; disparition des espèces (Svetlana, Léo, Julien, Matéo P, Ruslans) ; surconsommation (Stessy, Ariane, Sarah, Maëlys, Emma)
1/ ce que je pense
2/ Mon expérience personnelle
3/ Je recherche des arguments scientifiques pour justifier mes propos.
Entrée : Inventer des mondes
Séquence 7 : Quelle société dans l'à-venir ?
Problématique : Comment l'inscription de la science dans la littérature amène-t-elle à une réflexion sur l'avenir de l'homme et de la société ?
ILLUSTRATION (non optionnelle !!! 10 carreaux)
Phrases d'entrée : « On dépend de l'avenir quand on ne tire aucun parti du présent. » (Sénèque) + « Le monde de demain, quoi qu'il advienne nous appartient. » (NTM)
Séance 1 : A l'écran
Supports : Jurassic Park, Simpson, Star Wars lego...
Objectif : analyser le traitement du clonage à l'écran
Jurassic Park : dans cet extrait de film, on nous explique que si nous prélevons une goutte de sang, il y a un milliard de codes d'ADN. On apprend aussi qu'il y a toute une mécanique à faire (ici, il faut prélever le sang d'un moustique enfermé dans de l'ambre ayant piqué un dinosaure, associer ce sang à celui d'une grenouille pour compléter le code). La présentation est faite sous forme de film explicatif à caractère humoristique.
Simpson Horror show XIII : le hamac de Homer lâche (il a trop mangé de crêpes). Par chance, il y a un marchand de hamacs passant par là. Ce dernier le prévient que ses hamacs sont maléfiques. Homer ne s'en fait pas mais va vite s'en rendre compte. En effet, ces derniers permettent de reproduire à l'identique la chose qui y entre et tourne (clonage). Homer en est d'abord content (ses clones l'aident à accomplir les tâches quotidiennes) mais la situation devient incontrôlable. Il essaie de se débarrasser d'eux. Mais Homer jette le hamac et ils se clonent encore plus. Solution trouvée par Lisa : des donuts géants, direction un ravin. Cela fonctionne mais le vrai Homer est le premier à avoir sauté...
Star wars lego : ici les clones sont des soldats. Cela donne l'impression de se battre contre soi-même, l'ennemi est sans cesse renouveler. Cela procure un sentiment d'inutilité, cela devient lassant, donner des coups dans le vent...
Séance 2 : Mix monde
texte : Le Worldshaker, Richard Harland, 2010
Objectif : analyser une dystopie
Dystopie : récit qui décrit un monde utopique sombre, du grec Dys = négation, mauvais, et topos = le lieu.
Brouillon : (page 162) Col = langage soutenu, Riff = familier ; Col découvre les conditions de vie en tombant dans la partie des Immondes ; ils se rencontrent à la bibliothèque, Riff veut lire un livre et Col la méprise ; il y a plusieurs classes sociales ; ce système est inégal ; les deux semblent opposés ; Riff va guider Col dans les bas-fonds ; la classe supérieur fait du mal aux Immondes ; le grand-père de Col lui a expliqué la réalité autrement ; Col réalise ce qui se passe en bas, que ce n'est pas glorieux ; ceux d'au-dessus se la coule douce pendant que ceux d'en bas triment
Dans cet extrait, les personnages vivent sur un bateau, le Worldshaker (world = monde + shaker = secoué, mélangé). Ce navire est contrôlé par la famille de Col. L'autre personnage, Riff, appartient aux Immondes, ceux d'en bas, ceux qui produisent la vapeur servant à faire avancer le bateau. Ils sont exploités, maltraités (reçoivent de la vapeur s'ils travaillent lentement). Les deux personnages vont se rencontrer à la bibliothèque. Col va être méprisant envers Riff. On constate que le concept de classe sociale s'observe dès le registre de langue : Riff emploie un langage familier, ne sait pas lire, elle ne fait pas la négation... Col, lui, parle de façon soutenue (inversion du sujet pour les questions). On s'aperçoit rapidement que ce système est inégal. Ils sont opposés.
Col va tomber dans les bas-fonds et va être guidé par Riff. Il va se rendre compte des conditions de vie des Immondes. Ce n'est pas ce que son grand-père lui a raconté. Nous nous rendons compte que ceux du haut se la coulent douce pendant que ceux du bas triment...
Conclusion : ces relations sont anormales. Les gouvernants emploient des esclaves. Ils les contrôlent par la nourriture. Leur environnement est hostile. Ici, l'auteur cherche à nous faire réfléchir sur l'aspect inégalitaire de la société (le bateau étant une métaphore de notre société).
Séance 3 : Évolution
Texte : La Planète des singes, Pierre Boulle, 1963
Objectif : lecture analytique
brouillon : une femme parle, ils sont bien nourris et bien logés par les singes – elle était dans le cirque, mais de l'autre côté ; elle n'a pas l'air malheureuse, certains s'accommodent de cela ; avant c'était l'inverse, mais les hommes ont arrêté de s'instruire et les singes pdt ce tps apprenaient entre eux ; des hommes s'étaient échappés, d'autres s'étaient rendus, et n'ont pas bouger, par paresse ; les singes changent la litière des hommes ;
Dans cet extrait de La Planète des singes, les rapports se sont inversés : ce sont les singes qui dominent les hommes, qui les étudient. La femme qui parle était dans le milieu du cirque et, ironie, c'est désormais elle qui est en cage. C'est la paresse intellectuelle qui a guidé les humains à cet état. Ils ne lisaient plus, ne regardaient plus de films... tandis que les singes progressaient. Ils font faire des cabrioles et des tours aux humains. Ils sont tout de même bien traités. Par paresse, à nouveau, ils sont restés dans cet état.
L'auteur cherche à montrer que la paresse intellectuelle est dangereuse pour l'homme.
Extrait 2 : avant de revenir sur terre, Ulysse Mérou est satisfait, ému, a hâte car il pense revoir ses semblables. Il reconnaît la Tour Eiffel, l'aéroport d'Orly. Il est accueilli par quelqu'un qui porte un uniforme mais il ne le distingue pas bien, à cause du soleil et des hautes herbes. Lorsqu'il va voir le visage du gorille, il va être stupéfait, puis pétrifié, découragé...
Sept-cents ans après son départ pour Sorror, la planète est désormais aux mains des singes.
Séance 4 : CC
Support : manuel pages 238 et 329
Objectif : travailler les compléments circonstanciels de cause, de conséquence et de but
Page 328
Je suis arrivé en retard au collège car il n’y avait pas de tram. (cause)
Il n’y avait pas de tram, si bien que j’ai été en retard au collège. (conséquence)
Bien lire le Je retiens de la page 329.
CC de cause : on cherche la raison
CC de conséquence : on expose le résultat
CC de but : on exprime l’objectif à atteindre.
Application : page 329 n° 1
a/ Daniel a peur ; c'est pourquoi il avance avec prudence.
b/ Il est si gourmand qu'il mange tout le temps.
c/ Michel relit son devoir en vue de corriger toutes les fautes.
d/ Le voisin est rentré afin d'assister à l'anniversaire de sa fille.
e/ Si tu vois tout en noir, c'est parce que tu es pessimiste.
f/ Grâce à ce manuel, il pourra parfaire son orthographe.
g/ Cet homme est trop gros pour monter tous ces escaliers.
h/ Il ne pourra pas y arriver à cause de son obésité.
Cause : 2, e, f, h
Conséquence : a, b, g
But : 1, 3, 4, c, d
7/ 1/ à pierre fendre (conséquence)
2/ par sa tenue extravagante (cause)
3/ jusqu’à épuisement (conséquence)
4/ pour son plaisir (but).
Séance 5 : Situation
Texte : Clones en stock, Pascale Maret, 2001
Objectif : le cadre de l’histoire : où et quand ?
Par deux, lire en diagonal ou s’appuyer sur sa connaissance du livre pour donner les indices spatio-temporels du livre.
Pour la question Quand ?, vous devez aussi donner les imaginations futuristes de l’auteure.
Où ? Cela commence en Euroland, au Domaine de la Belle santé (Laboratoire, Nurserie, Jardin des juniors, Pavillon des jeunes, Palais des matures, salle d'opération, terrains de jeux – y vivent des clones, des mounas, des babous, le Grand architecte...). Puis il part en camion-poubelles dans la périphérie de Gayon et arrive à l'entrepôt. Il prend ensuite le turbotube direction Gayon. Station Palais des arts. Il se réfugie ensuite dans une villa abandonnée. La maison de Mme Martine. La DRD. Le Monument méditerranée. La base de nature. Le vieux théâtre. La maison de Philippe. La rue Gérard Depardieu. L'hôpital. Les appartements de Sam, d'André. L'école de Lorges. La réserve de nature...
Quand ? Cela se déroule en 2043 et se finit le 15 avril 2045. L'auteure a imaginé des inventions futuristes : le turbotube (en périphérie) et le cititube (sorte de tram). Les fauteuils à roulette. Les visunettes (lunettes connectées permettant de voir des vidéos, surfer...). Le clonage humain. Les cyberboutiques. Les cartes magnétiques se rechargeant avec les empreintes digitales. Les glisseurs ultra-rapides. Les navettes aériennes. Les tissus autodrapants. Le sensotronic. Le cyberdrive...
Séance 6 : Perso
Support : manuel pages 342 et 343
Objectif : travailler l'expression d'un choix personnel
Mes choix : … puis classer.
Application : n° 1, 2, 5, 6 et 14.
1/ Lorsqu'on évoque des catégories : classer, distinguer, diviser, ranger, répartir, structurer
Lorsqu'on évoque des hiérarchies : classer, hiérarchiser, ordonner, série
2/ Sélectionner : 4 et 3
Classer : 2, 3
Décider : 1
5/ 1/ se déterminer
2/ adopte
3/ adoptent / s'arrêtent à
4/ retenus
6/ 1/ hiérarchiser avec amplification
2/ classer (même famille)
3/ les deux
14/ ...
Séance 7 : Bleu Bleu Bleu Bleu
Texte : Clones en stock, Pascale Maret, 2001
Objectif : réaliser le portrait du héros
Par deux :
Noms : Bleu#Chevallier
Prénoms : Quatre#Philippe#Cat
Surnom : Diesel
Âge (à la fin de l'histoire) : 15 ans
Année de naissance : 2030
Nationalité : eurolandaise
Profession/rôle : héros, clone (donneur d'organes) et étudiant
Traits physiques : blonds aux yeux verts, bouche plutôt grande, nez droit
Traits de caractère : timide, curieux, courageux, malin, généreux, gentil
Séance 8 : Avec ou contre ?
Texte : Clones en stock, Pascale Maret, 2001
Objectif : étudier les notions d'adjuvants et d'opposants
Par deux, chercher ceux qui aident le héros dans sa quête (les adjuvants) et ceux qui créent des obstacles (opposants).
Adjuvants : Alaya, André, le GACH, Buck, Sam, Mme Martine, Nina, le chauffeur de taxi, les babous et les mounas, les GORES
Opposants : le domaine (baous et mounas, le Grand architecte...), Jackson et le chauve, le pick-pocket, les amis de Philippe, les parents de Philippe, Mme Martine, la secrétaire de la DRD, Philippe, Alaya, les très riches et les puissants qui contournent la loi.
Séance 9 : Synthèse
Notre corpus contenaient des vidéos, des dessins animés, des livres, un jeu vidéo...
Tous évoquent le clonage ou les dérives de la société futuriste.
Jurassic Park parle du clonage des dinosaures (une expérience qui se termine mal).
Les Simpson : un hamac permettant de se dupliquer mais cela tourne au chaos.
Star Wars Lego : une guerre contre des soldats clones donnant un sentiment de lassitude.
Le Worldshaker dénonce les inégalités sociales par la métaphore du navire/humanité.
Avec La Planète des singes, l'homme est dominé. L'auteur met en garde son lecteur sur les méfaits de la paresse intellectuelle.
Quant à Clones en stock, il alerte sur la corruption, sur les dangers de l'évolution qui peut aller trop loin et du rapport à la mort qui peut pousser certains à défier les limites de la vie.
Le roman d'anticipation sert à rendre vigilant, à ce que cela ne se produise pas, à se préparer.
J'ai aimé/Je n'ai pas aimé car...
Mise en réseau :
Ceux qui sauront, Pierre Bordage
Divergente, Veronica Ross
@pocalypse, 5 degrés de trop, LIV 3, Christian Grenier
Le Passeur, Lois Lowry
BD : Les Portes du possible, Benoît Peeters et François Schuiten
Films : Divergente, Neil Burger ; The Giver, Philippe Noyce ; A.I. Intelligence Artificielle, Steven Spielberg
Séance 10 : Oral/Vocabulaire
Support : notre imagination et internet
Objectifs : se représenter le monde de demain / exposer cette représentation / justifier un choix
1/ Propose 10 mots et 5 images qui évoquent le monde de demain
2/ Présente ces 10 mots et ces 5 images à un camarade.
Séquence 6 : L'enfant et l'adolescent : avec ou contre autrui ?
ILLUSTRATION (10 carreaux)
Phrase à méditer : « Lire, c'est boire et manger. L'esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas. » (Victor Hugo)
Séance 1 : Images
Support : Robert Doisneau, Le Temps des bérets, 1936 + Norman Rockwell, L’œil au beurre noir, 1953 + Photogramme du film Vipère au poing, 2004, de Philippe de Broca, d'après l'oeuvre de Hervé Bazin + Photogramme du film L'Argent de poche, 1976, de François Truffaut + Frida Khalo, Mes grands-parents, mes parents et moi, 1936
Objectif : savoir lire une image et entrer dans le questionnement de l'enfance
L'adolescence ? Âge de transition entre deux âges, période d'orientation, se trouver soi-même, changement au niveau métabolique, âge de la rébellion, la faim (manger, les connaissances, manger le monde...), le sommeil...
Groupe 1/ Vipère au poing : photogramme (2004), adaptation d'un livre. Dame habillée en robe dorée qui regarde son fils dans les yeux, assez froidement, le rabaisse. Elle n'aime pas son fils. Ils se détestent, cela n'est pas un amour traditionnel mère-fils. L'enfant semble soumis, il craint sa mère.
Groupe 2/ tableau de Frida Khalo : tableau représentant un arbre généalogique (famille de la peintre). Personnes présentes dans le ciel sont mortes ? (nuages) Le ruban représente le lien entre les familles (le cordon ombilical). La fille est un lien entre eux tous. Tenue de mariage. La mère semble au-dessus, comme si elle dominait dans le couple. Les visages sont fermés, ce qui donne une impression d'austérité.
Groupe 3/ Rockwell : tableau qui représente trois personnes : l'écolière, le principal et sa secrétaire. Ecolière avec œil au beurre noir. Elle sourit : a-t-elle gagné ? Est-elle contente de sa bêtise. L'adolescence, âge de la rébellion. Du coup elle s'est battue avec des camarades, peut-être. Arrogance et insouciance.
Groupe 4/ Le Temps des bérets : photographie en noir et blanc (1936). Enfants autour d'un chien. Ils ont heureux. Ils semblent plus liés que les groupes de jeunes de nos jours. S'amusent entre personnes, et non avec des portables. Ressortent l'amitié, la camaraderie, un groupe de copains.
Groupe 5/ L'argent de poche : photogramme. Quand on est ado, l'argent de poche = sortir, s'amuser, s'évader. Les deux ados vont en colonie de vacances. Cheveux au vent = liberté. On lit de la joie dans les regards. Heureux de transgresser. Fugue ?
Séance 2 : Souvenirs d'enfance
Texte : Le Champ de personne, Daniel Picouly, 1995
Objectif : lecture analytique
Brouillon : ça parle de l'école (CM2), à l'époque (filles et garçons sont séparés). Les ouistitis et les culs de plomb ; se fait attraper en train de regarder les filles ; commerce de bonbons quand on rend service (les facteurs – dangereux car on peut se faire attraper) ; parle de ses billes ; une fois attrapé, puni avec l'ardoise qui explique pourquoi ; le présent ; champs lexicaux de la nourriture, l'école, la récré, le risque... registres de langue parfois familier ; les deux lunes = fesses ; tournure enfantine..
Dans Le Champ de personne, Daniel Picouly raconte son enfance. Le texte est très vivant, le lecteur peut s'identifier au personnage grâce au présent de narration et aussi dans les souvenirs narrés (bonbons, cour de récréation, billes...).
Il commence par parler de la cantine. Il y a prédominance du champ lexical de la nourriture (« gros casse-croûte », « hachis-parmentier-salade-verte-compote-de-pomme », « deux belles tranches »...). Puis il évoque le mur des filles qui étaient de l'autre côté et qu'ils voulaient voir. Il fallait donc escalader : deux catégories, les ouistitis et les culs de plomb. En aidant, on devenait facteur et cela se monnayait avec des bonbons.
Picouly parle de l'école (« CM2 », « CE2 », « estrade », « récréation », « mon cours »...), et particulièrement d'un épisode un peu humiliant (il risque de perdre son pantalon) et risqué (« dangereux », « risque », « se faire prendre », « se retrouver au piquet »). Il essaie d'employer des termes qu'il employait à l'époque (« C'est lui qui dit comme ça. »), emploie parfois des mots familiers (comme les enfants), il manque de certitudes (« c'est une sorte de »). Pour parler de ses fesses, il utilise une métaphore (« Deux lunes »).
Conclusion : ce texte évoque de façon drôle des souvenirs d'enfance dont un souvenir marquant. Picouly cherche à faire adhérer son lecteur en partant d'exemples universels auxquels on peut se rattacher.
En une dizaine de lignes, raconte la suite de cet extrait (en gardant le ton, le registre...).
Séance 3 : Premier amour
Texte : La Promesse de l’aube, Romain Gary, 1960
Objectif : lecture analytique
brouillon : ça parle du premier amour de Romain Gary enfant ; il décrit ce qu’il ressent la première fois qu’il est amoureux, les sensations ; il est prêt à tout pour la séduire ; il a failli s’aveugler (l’amour rend aveugle ?) ; il veut l’impressionner, manger n’importe quoi ; il la compare à des femmes puissantes ; Janek lui a mangé des timbres pour elle ; il doit faire plus pour l’impressionner, car les pommes volées ne suffisent pas ; champ lexical de la beauté, de la vue ; la séduction technique de sa mère (ça a marché avec les amies de sa mère, mais pas avec la cruelle) ; champ lexical de la guerre (conquête) ; à 9 ans, il dépasse Casanova, c’est la femme de sa vie, cette expérience a failli le tuer (il cherche à faire sourire et à faire revivre le moment) ;
Le texte que nous venons de lire est autobiographique. Romain Gary y raconte son premier amour : Valentine. Il essaie de décrire fidèlement ce qu’il ressentit alors, en exagérant parfois : à 9 ans, il dépasse Casanova, Valentine est la femme de sa vie (« jamais de place pour un autre homme dans sa vie »), cette expérience a failli le tuer ; il cherche à faire sourire et à faire revivre le moment.
Le champ lexical du regard est très présent : « la décrire », « sa beauté », « l’ai vue apparaître », « les yeux », « regard »… Il la trouve « admirablement faite » et veut la « subjuguer » en essayant la technique de sa mère : lever les yeux vers le soleil pour souligner le bleu de ses yeux (technique qui fonctionne très bien sur les amies de sa mère). Cela le rend presque aveugle (l’amour rend aveugle, dit-on). Pour lui, l’amour est une conquête (ses yeux sont des « munitions », puis il « capitule ») mais la fille est cruelle : il la compare à des femmes puissantes. Il lui offre les trois pommes volées dans un verger voisin : pfff, cela ne suffit pas à Valentine, pour qui Janek a mangé des timbres. Du coup, il va avaler plein de choses, du vers de terre au soulier en caoutchouc.
Il y a des verbes au présent : « ce que je sais » et « Dieu sait » ; ce sont des présents de l’écriture (Romain Gary adulte). Ce texte est l’occasion pour lui de porter un regard amusé sur son premier amour.
Séance 4 : Affirmatif ?
Support : manuel pages 318 et 319
Objectif : travailler les types de phrases
Activités à l'oral.
Mardi 2/04 : bilan ou rédaction
Jeudi 4/04 : évaluation de grammaire
Bien lire et retenir le « Je retiens » page 319.
Application : 1, 2, 5 et 7 (13 et 10 en plus pour les plus rapides) :
1/ 1/ Type déclaratif, forme emphatique
2/ Type interrogatif, forme négative
3/ Type exclamatif, forme emphatique
4/ Type injonctif, forme négative
2/ a/ Le chevalier peut répondre par oui ou par non à la question suivante : « Voyez-vous pas que la nuit est profonde et que le monde n'est que souci ? »
b/ La seconde phrase est à la forme négative. Le langage est familier.
5/ 1/ C'est la mer que nous voyons. Nous voyons la mer.
2/ Vous, les chevaliers, vous vous battez.
7/ Karl ne vient pas ? Je n'en sais rien. Qu'est-ce qu'il avait dit ? Tu n'as pas son numéro ?
Karl ne vient-il pas ? Je ne sais point. Qu'avait-il dit ? N'as-tu pas son numéro ?
13/ 1/ admiration
2/ mépris
3/ joie
4/ déception
5/ attachement
10/ N'avez-vous jamais eu envie de voler ?
C'est le rêve de tout Homme.
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Séance 5 : Chère mère
Texte : Vipère au poing, Hervé Bazin, 1984
Objectif : lecture analytique
Brouillon : surnom Folcoche, il la traite de tous les noms dans sa tête ; il la provoque en la regardant ; la pistolétade (pistolet + fusillade) : la fixer du regard sans détourner les yeux ; ici il bat son record ; il gagne, elle détourne le regard pour s'occuper de son frère ; il la compare à une vipère ; son regard est empoisonné ; il essaie d'être infaillible, « terriblement », « infiniment correct », c'est important pour elle de bien se tenir à table ; champ lexical du regard (fixer, la description dévalorisante), la haine (hais, t'aime pas, crache, crève, à mort...) ; familier (t'emmerde, mal foutu, moche, crèveras, cause) ; je = narrateur / tu = sa mère = combat ; ma tendre mère, Folcoche de mon cœur = ironie
Dans ce texte autobiographique d'Hervé Bazin, nous sommes dans sa tête de petit garçon qui pense des choses sur sa mère. La scène se déroule à table, « au dîner ». Il va faire un jeu avec elle, auquel elle semble se prêter : la pistolétade (mot-valise : pistolet + fusillade). Cela consiste à fixer du regard et attendre que l'autre détourne les yeux. Le narrateur essaie de battre son record, le tout surveillé par son frère. Pendant ce temps, il la traite de tous les noms dans sa tête (« T'es moche ! Tu as les cheveux secs », Folcoche = mot-valise folle + cochonne). Il compare sa mère à une vipère (référence à celle qu'il a tuée enfant) : son regard est empoisonné. Il répète le verbe serrer trois fois, comme s'il voulait l'étrangler. Pour bien la « chauffer », il essaie d'être infaillible à table, étant « terriblement », « infiniment correct », car c'est important, pour Folcoche, de bien se tenir à table.
Ce jeu est intense : le champ lexical du regard est très présent (répétition du verbe fixer, descriptions dévalorisantes, « regarder », « vert de prunelle »...), le champ lexical de la haine (verbe haïr, « je ne t'aime pas », « je te crache au nez », « jusqu'à ce qu'elle crève »), le langage peut être familier (« ça t'emmerde », « je te cause », « crèveras », « mal foutu »...).
Nous comprenons mieux le « tendre mère » du début : c'était en fait de l'ironie.
Conclusion : le lecteur comprend à travers ce monologue intérieur que le narrateur déteste sa mère.
Séance 6 : Lexique
Supports : fiches
Objectif : travailler le lexique des émotions
I/ 1/ ressentiment
2/ satisfaction
3/ dépit
4/ remords
5/ confusion
6/ consternation
7/ indignation
II/ a/ Cette blague m'a fait rire aux éclats. Avec ta blague, j'ai ri aux larmes. Je ne me moque pas, je ris de bon cœur. Quand j'entends mon frère et ses amis, je ris sous cape. Gênée, je ris du bout des lèvres.
B/ J'ai eu une mauvaise note, j'ai le cœur gros. Ma mère m'a fâchée, je pleurs à chaudes larmes. L'enfant a perdu son doudou, il répand des pleurs. Son discours était touchant, j'en ai la larme à l’œil. La mort de son mari lui fait verses des larmes intarissables. La jeune veuve est éplorée.
III/ a/ accablé : quelque chose pèse sur nous, on est écrasé par cela.
Découragé : manquer de courage, avoir envie d’abandonner.
Navré : être désolé.
Agacé : sentiment d’énervement contre quelque chose, quelqu’un.
1/ découragé
2/ agacé
3/ accablé
4/ navré
IV/
Séance 7 : L'Amitié
Textes : L'Ami retrouvé, Fred Uhlman, 1971 + article sur Facebook
Objectif : lecture analytique
Brouillon : sentiments éprouvés qui sont rapides ; plus un mendiant mais riche comme Crésus (l'amitié vaut de l'or, il est riche du cœur) ; sa vie ne sera plus vide comme s'il n'avait pas d'ami avant (donc un mendiant) ; langage courant voire soutenu ; content mais ne veut pas le dire à ses parents ; le printemps (amandiers en fleurs), comme lui ils s'ouvrent, s'épanouissent ; ils sont timides tous les deux ; il compare l'amitié à l'amour (« comme deux amoureux ») ; ils cherchent chacun un ami ; plusieurs étapes : peur, timidité, soulagement, joie ; énumération d'actions = enthousiasme de l'enfant ; une vraie amitié connaît des virgules, jamais de points
Dans ce texte autobiographique, Fred Uhlman raconte une première amitié et les sentiments qui en découlent. Au début de l'extrait, la nature est en fleurs. Comme le narrateur, qui va s'épanouir. Les sentiments éprouvés sont rapides et intenses. Ils s'étaient déjà vus mais jamais vraiment parlés. Hans va aborder timidement Conrad. Le narrateur passe par quatre étapes : la peur, la timidité (« étrangement gauche », « main tremblante »), le soulagement et la joie. Il compare l'amour à l'amitié (même racine latin, verbe amare = aimer). Ils sont « comme deux amoureux », « encore nerveux, encore intimidés ». Explosion d'actions à la fin à l'aide d'une énumération : « Je riais, je parlais tout seul, j'avais envie de crier, de chanter », le tout sans virgule (ce qui traduit l'avalanche d'émotions de l'enfant surexcité) – comme le dit le dicton : « une vraie amitié connaît des virgules mais jamais de points ». Il ne sera désormais plus un mendiant mais « riche comme Crésus » (l'amitié vaut de l'or, il est riche du cœur) ; sa vie ne sera plus vide comme s'il n'avait pas d'ami avant (donc un mendiant).
Le narrateur n'ose pas en parler à ses parents : redoute-t-il leur froideur ? Peuvent-ils comprendre son enthousiasme d'enfant ?
Conclusion : les sentiments de Hans peuvent paraître exagérés.
Texte sur Facebook : la journaliste explique qu'il est beaucoup plus facile d'avoir des amis sur Facebook que dans la vraie vie, car l'amitié réelle prend plus de « temps » (il faut se voir, se parler, faire des compromis...). L'amitié virtuelle sur Facebook est difficile à gérer, comment passer d'une étape à une autre et la traduire réellement ?
L'auteur oppose réel et virtuel et immédiateté et temps long.
Séance 8 : Danny
Textes : Danny, champion du monde, Roald Dahl, 1975
Objectif : comprendre l'histoire
Quoi, où, quand, qui ?
Que raconte l'histoire ? L'histoire raconte la vie d'un petit garçon vivant avec son père (il a perdu sa mère) qui va être affolé lorsqu'il se réveille une nuit et ne voit plus son père. Il le cherche mais ne le trouve pas. Il attend alors son père qui ne revient que plusieurs heures plus tard. Un soir, il le cherche partout car il n'est pas revenu à l'heure prévue. En rentrant, il lui avoue qu'il était allé braconner.
Où ? Elle se déroule dans une station service dans la campagne anglaise.
Quand ? L'histoire commence (après un résumé de son enfance) un samedi soir, le premier du mois de septembre. En période de pleine lune. A 23h10, l'histoire va s'accélérer.
Qui ? Danny et son père.
Le père : c'est quelqu'un d'apparence austère mais qui est très doux, qui fait preuve de tendresse. Sa qualité, selon Danny : il sourit avec les yeux. Il aime profondément son fils. Il a une passion : le braconnage. Il continue à l'exercer en pensant que son fils ne le remarquera jamais. Quand Danny le surprend, il culpabilise.
Danny : il a un sommeil très léger (ce qui va « sauver » le père, car il va le secourir un soir). Cet enfant adore son père (« le plus merveilleux et le plus épatant »). Il est sage, protecteur, mûr pour son âge, il fait preuve de courage. Quand il apprend que son père part les nuits, il ne lui fait pas de reproches mais veut juste savoir et lui demande d'être prudent. Lorsqu'il apprend ce que fait son père, il est stupéfait, ne sait pas trop ce que c'est et pense que c'est un voleur.
Séance 9 : Schéma narratif
Texte : Danny
Objectif : étudier les schémas narratifs du texte
a/ Situation initiale : Danny vit seul avec son père (mère morte) dans une roulotte dans une station-service en pleine campagne anglaise. Le papa est mécanicien. Ils s'entendent très bien.
b/ élément déclencheur : Danny a le sommeil léger et découvre que son père braconne. Son père et lui souhaitent capturer les faisans de Hazel Wood pour empêcher la chasse de M. Hazel.
c/ péripéties : le père tombe dans un trou et se casse la cheville ; Danny le cherche en voiture ; idée de la chasse aux raisins somnifères (technique de La Belle au bois dormant) ; l'école et la triche ; la nuit de la chasse ; le garde les surprend ; ils se cachent ; les faisans s'endorment ; le chauffeur les aide ; aide d'autres personnes ; envol des faisans qui abiment la Rolls Royce.
d/ résolution de l'élément déclencheur : capture des faisans, M. Hazel est fou de rage
e/ situation finale : ils sont heureux et encore plus proches, le père a transmis l'art du braconnage à son fils. Cela a créé du lien entre le père et les villageois.
Adjuvants : le Dr Spencer, le chauffeur de taxi, Mme Clipston, le pasteur, le brigadier
Opposants : M. Hazel, ses gardes, le professeur
Quête : capturer les faisans de Hazel Wood pour empêcher la fête.
Séance 10 : Personnages
Texte : Danny
Objectif : observer les manières d'éviter les répétitions dans un texte
Il y a deux personnages principaux dans cette histoire : Danny et son père.
Danny : j', me, moi, je, m', mon chéri, tu, t', mes, ma, te, petit souillon, toi, petit bonhomme
Son père : qui, moi, il, c', je, toi, lui, mon, papa, quelqu'un, tu, père, le, sa, une silhouette, ses, un conteur
Les deux : notre, toi et moi, nous, on, nos, tous les deux, mon père et moi.
Séance 11 : Substituts
Support : fiche
Objectif : utiliser des substituts afin d'enrichir ses productions écrites
Les substituts : fiche
Application dans un texte.
La femme : la veuve + une femme / elle
L'homme : ton père + son père + un homme / il + l' + je
La fille de l'homme : la petite fille + la fillette + une fille + sa belle-fille / elle + tu + lui
La fille de la femme : sa vraie fille + une fille + ma fille / x
Les petites filles : les deux jeunes filles / l'une... l'autre
La femme (de l'homme) : x / x
Le mari (de la femme) : x / x
Séance 12 : Synthèse
Nous avons lu Danny, champion du monde. C'est l'histoire d'un jeune garçon qui vit seul avec son père (la maman est morte) dans une roulotte située près d'une station-service tenue par son papa mécanicien. Un soir, Danny va découvrir que son père braconne. Il le prend d'abord pour un voleur et veut être prévenu lorsqu'il s'absente, la nuit. Une nuit, le papa ne rentre pas. Danny va le récupérer en voiture.
Le garçon découvre les plans de son père et veut l'aider dans sa quête (capturer tous les faisans de la forêt de M. Hazel avant la chasse annuelle – car, ce dernier est méchant). Il va mettre au point la technique de la Belle au bois dormant, consistant à farcir les raisins secs – dont sont friands les faisans – de somnifère. La technique va fonctionner : ils vont réussir à prendre des faisans et vont être aider par beaucoup de villageois. La fin est heureuse car ils ont passé un bon moment ensemble, ils ont créé du lien social avec les habitants, et M. Hazel n'aura pas sa fête et sa Rolls Royce est toute abimée.
J'ai aimé/ Je n'ai pas aimé / (J'ai une vie trop passionnante et je n'ai pas pu lire) car... (3-5 lignes)
Mon passage préféré (qui m'a le plus marqué) : (2-3 lignes)
Mise en réseau :
Moi, Boy, Roald Dahl
Vipère au poing, Hervé Bazin
La Promesse de l’aube, Romain Gary
Sa Majesté des mouches, William Golding
Oliver Twist, Charles Dickens
L’Omelette au sucre, J-P Arrou-Vignod
Le Lion, Joseph Kessell
Persepolis, Marjane Satrapi
Films : Les 400 coups + L’argent de poche, de François Truffaut ; La Guerre des boutons, Yann Samuell ; Vice/Versa, Là-haut, Les Mondes de Ralph (1 et 2), Pixar
Entrée : Avec autrui (famille, amis, réseaux)
Problématique : comment dénoncer les travers et défauts humains dans les rapports familiaux ?
Séquence 5 : L'Avare
ILLUSTRATION (10 carreaux)
Séance 0 : Molière
Support : tablettes
Objectif : chercher des informations sur Molière
Avoir lu L'Avare pour le jeudi 7/02 (QCM!!)
Mercredi 30/01 : avoir sa séquence 4 (illustrée!)
Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris en 1622. Il a écrit de nombreuses pièces, parmi les plus jouées du répertoire théâtral français, comme Le Malade imaginaire, Les Femmes savantes, L'Avare, Le Misanthrope, Tartuffe... Il y dénonce, par le biais de la comédie, le charlatanisme des médecins, la bêtise humaine, l'avarice, les faux-savants...
Ses personnages les plus connus sont : Harpagon, Cléante, Sganarelle, Valère...
Sur scène, en jouant Le Malade imaginaire, il est pris de malaises. Il décèdera dans la nuit et sera enterré sans inhumation chrétienne (il était comédien, dramaturge et metteur en scène, ce qui était mal vu à l'époque par l'Eglise – qu'il n'hésitait pas à critiquer), en 1673.
Séance 1 : Exposition
Texte : L'Avare, Molière, 1668
Objectif : lecture analytique
Acte I, scène 1
Brouillon : Valère et Elise s'échangent leurs sentiments ; Valère ne sait pas où sont ses parents ; Valère se fait passer pour le serviteur d'Harpagon ; cela lui permet de voir Elise et d'avoir la tendresse d'Harpagon ; on apprend d'Harpagon qu'il est dur et avare ;
Acte I, scène 4 (vers 400) :
Brouillon : Harpagon demande son avis à Cléante sur Marianne ; Cléante donne son avis positif ; Harpagon lui annonce qu'il veut l'épouser ; Cléante est stupéfait et se retire ; Harpagon destine Elise à Anselme ; mais Elise aime Valère, fils d'Anselme ; Elise n'est pas d'accord, elle hausse le ton ; elle affronte son père ; cela est surprenant car le père avait autorité à l'époque ; elle préfèrerait se tuer que ce mariage-là ; elle accepte le marché d'Harpagon, l'avis de Valère.
Dans ces scènes d'exposition, on nous présente les intrigues (nœuds de la pièce) : Valère et Elise s'échangent leurs sentiments. Nous savons que Valère, pour être proche d'Elise, s'est fait engager par Harpagon, aussi pour gagner sa confiance et lui demander la main de sa fille. On nous révèle qu'Harpagon est dur et avare.
Plus loin, scène 4, Harpagon demande l'avis de Cléante sur une certaine Marianne (que ce dernier aime) : Cléante en fait un portrait positif, pensant que son père va la lui proposer en mariage. Or, Harpagon souhaite l'épouser lui. Cela stupéfait Cléante, qui se retire. Puis Harpagon s'occupe d'Elise : il lui annonce qu'elle va épouser Anselme. Mais Elise n'est pas d'accord : elle hausse le ton, s'oppose à son père (ce qui est surprenant pour l'époque). Elle dit qu'elle préfèrerait se tuer plutôt que de faire ce mariage. Il y a un comique de mots (répliques courtes, « Si. Non », reprises des répliques de l'autre... stichomythies), ce qui est censé provoquer le rire. Harpagon propose qu'Elise se range à l'avis de Valère. Dilemme pour Valère...
Séance 2 : Dialogue
Support : manuel page 340 et 341
Objectif : travailler l'art du dialogue
Page 340
Ex 1 :
Questionner : demander, interroger, questionner, enquêter, investiguer
Réagir à une question : objecter, riposter, rétorquer, contredire, réfuter,
Ex. 2 :
1/ F ; 2/ S 3/ C 4/ C 5/ F 6/ S
Ex 6 :
« - Théoriquement, vous avez raison, Monsieur Fogg, mais dans la pratique...
- Dans la pratique aussi, Monsieur Stuart.
- J'aimerais bien vous y voir.
- Il n'en tient qu'à vous. Partons ensemble.
- Le Ciel m'en préserve, s'écria Stuart, mais je parierais bien quatre mille livres qu'un tel voyage, fait dans ces conditions, est impossible.
-Très possible, au contraire, répondit Monsieur Fogg. »
Séance 3 : Relations
Texte : L'Avare
Objectif : lecture analytique
Acte IV, scène 3 : Brouillon ; Harpagon parle d'abord de lui-même ; il essaie de piéger son fils en lui demandant son avis ; Cléante la décrit mal ; Harpagon dit que dans ses conditions, il ne lui proposera pas sa main ; Cléante dit qu'il peut faire un effort et va lui découvrir ses sentiments ; ils se battent (mots) pour elle ; Cléante conteste fortement (Elise) ; Harpagon est cupide, égoïste, manipulateur ; Harpagon a beaucoup de droits mais aucun devoir
Scène 3 de l'acte IV, Harpagon teste Cléante, afin de vérifier son amour pour Mariane. Il lui demande son avis sur Mariane. Cléante en fait un mauvais portrait. Il explique être trop vieux pour elle et la lui aurait céder, mais vu son sentiment, il ne forcera pas son fils. Cléante dit qu'il peut faire un effort et va lui découvrir ses sentiments. Harpagon jubile : il a eu ses aveux. Cléante commet l'erreur d'être honnête, sincère, ce qui ne pardonne pas face à ce père. Une dispute éclate (cette scène nous fait penser à la dispute Acte I, scène 4 entre Elise et son père). Ils s'affrontent par les mots, Harpagon posant des questions soulignant son indignation. Cela nous montre son caractère cupide, égoïste et manipulateur. Pour un père comme Harpagon, il n'y a que des droits (respect, soumission...), jamais de devoirs.
Cette scène nous montre la sournoiserie d'Harpagon et la naïveté de Cléante. En plus d'être radin, Harpagon est un égoïste et l'anti-modèle du père idéal.
Séance 4 : Consolidez !
Support : manuel pages 298 et 299
Objectif : consolider et approfondir l'impératif présent
Activité 2 : voir : Voyez ; entendre : Entendez ; dire : Dites.
1er groupe : tu (pas de terminaison) Mange, Joue, Termine ; nous = ons → Mangeons, Jouons, Terminons ; vous = ez → Mangez
2ème groupe : tu = s → Finis, Applaudis... ; nous = ons : Finissons ; vous = ez → Applaudissez.
3ème groupe : tu = s → Dors ; nous = ons → Dormons. ; vous = ez → Dormez.
Avoir : Aie, ayons, ayez
Être : Sois, Soyons, Soyez.
Application : n° 1, 2, 5 et 7
1/ Relevé des verbes à l'impératif présent : Essayons, Commence, Allez
2/ Les verbes à l'impératif présent sont : assieds (s'asseoir, 2ème pers. sg) ; touche (toucher, 2ème pers. sg.) ; Vois (voir, 2ème pers. sg.).
5/ 1. Appelle-moi simplement Ismaël.
Ne me demandez pas d'être plus précis.
Ne nous montons pas la tête.
Réveille-toi, mon vieux !
7/ 1. Emmenons-la se promener.
Cueilles-en plus.
Vas-y.
Conduisez-le.
Séance 5 : L'Âme d'Harpagon
Texte : L'Avare
Objectif : lecture analytique
Acte IV, scène 7 (brouillon) : on a volé l'argent à Harpagon et c'est comme si on lui avait pris sa vie, il devient fou ; sa vie est finie, autant l'enterrer ; il est prêt à tout faire pour retrouver son argent ; il est tellement triste qu'il veut mourir, s'il ne le retrouve pas il se pend, il est prêt à tuer tout le monde ; énumération (liste) ; gradation (je me meurs) ; mon cher argent = double-sens du mot cher ; mon pauvre argent = personnification, oxymore
Dans le monologue d'Harpagon, acte IV, scène 7, nous observons un Harpagon complètement fou ; on vient de lui dérober son argent et c'est comme si on lui avait pris sa vie. Sa vie est comme finie : « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. » (gradation ascendante) Il est tellement triste qu'il préfère mourir : on lui a ôté sa seule joie de vivre (sympathique pour ses enfants...). Il pense à un coup prémédité et veut interroger tout le monde. Même lui-même... il se saisit le bras, pensant qu'il s'agit de celui de quelqu'un d'autre : Harpagon a basculé dans la folie. Il a soif de vengeance, de justice : « Je veux aller quérir la justice », « faire donner la question », « des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux. » (énumération) Il est prêt à pendre tout le monde, même lui-même s'il ne retrouve pas son argent.
Il s'adresse à son argent : « mon cher argent ». Molière joue ici sur le double-sens de « cher » (cher à son cœur et cher car précieux). Il finit par le plaindre : « mon pauvre argent » (personnification doublée d'un oxymore). Son argent, c'est lui-même.
Conclusion : cette scène confirme l'avarice d'Harpagon : il préfère son argent à ses enfants.
Séance 6 : Il faut que je me perfectionne !
Support : manuel pages 304 et 305
Objectif : travailler les formes pronominales et impersonnelles
« sans toi, il m'est impossible de vivre » il ne représente pas une personne, c'est la forme impersonnelle. Ex. : Il pleut.
« je me meurs » Je + me = forme pronominale. Tu + te ; Il + se ; Nous + nous ; Vous + vous ; Elles + se.
Phrase 1 : « s'était aperçu » + « s'était trompé » → plus-que-parfait
Phrase 2 : « s'est retourné » → passé composé
Phrase 3 : « s'est abstenu » + « s'est enfui » → passé composé
Phrase 4 : « s'est jeté » + « s'est évanoui » → passé composé
Phrase 5 : « se sera rappelé » → futur antérieur
Application : ex. n° 1, 2, 5 et 6.
I/ 1/ Voici les verbes à la forme impersonnelle : est (utile) + il vente + il neige + il importe.
II/ Les quatre verbes pronominaux sont : se dépêche + nous souhaitons + se connaissent + m'informe.
V/ 1/ se = COI
2/ me = COD
3/ s' = COD
4/ s' = COI
5/ se = COD
VI/ 1/ Il faut combattre le géant Goliath. Infinitif
2/ Il semble que le jeune David ait une idée. Proposition subordonnée
3/ Il y avait des cailloux sur le sol. GN
4/ Que se passa-t-il ? Pronom
… est la chose qu'il faut faire.
Séance 7 : Dénouement
Texte : L'Avare
Objectif : lecture analytique
Acte V, scènes 5 et 6 (brouillon) : Anselme (Dom Thomas d'Alburcy) retrouve ses enfants, Marianne et Valère → coup de théâtre ; réunion, tout le monde est là (dénouement) ; dilemme pour Harpagon, soit il laisse Marianne à Cléante et récupère sa cassette, soit pas ; Harpagon veut récupérer sa cassette ; Valère veut vraiment épouser Elise , Cléante sait où est l'argent, d'où le marché ; Harpagon aime son argent plus que tout car entre Marianne et sa cassette, il choisit la cassette ; Harpagon propose de payer en faisant pendre Maître Jacques, mais Anselme paye ; Anselme VS Harpagon, il va payer les mariages, les habits (dont un pour Harpagon) ;
Nous avons lu les deux dernières scènes de L'Avare. Ces scènes réunissent tout le monde : c'est le dénouement. Nous assistons à un coup de théâtre : Anselme se nomme en fait Dom Thomas d'Alburcy et cherche ses deux enfants... Marianne et Valère. Cela change beaucoup de choses puisque les enfants auront plus d'argent, ce qui favorisera les mariages. Il faut encore convaincre Harpagon : Cléante met son plan en action : s'il veut sa cassette, qu'il renonce à Marianne. Dilemme pour Harpagon : soit il laisse Marianne à Cléante et récupère sa cassette, soit il épouse Marianne mais reste pauvre. Harpagon, n'aimant que son argent, choisit la cassette.
Anselme semble être le contraire d'Harpagon : ce dernier ne veut rien payer ; qu'à cela ne tienne, Anselme propose de tout régler ; Harpagon demande un habit, « Soit ».
Harpagon, pour s'acquitter d'une facture, propose de faire pendre son fidèle Maître Jacques. Cela s'observe aussi dans le vocabulaire des deux hommes : chez Harpagon, il y a souvent le mot « argent », « je n'ai point », « il faut »... alors que chez Anselme, le lexique est plus joyeux : « le Ciel », « miracles », « Embrassez-moi », « que cela ne vous inquiète point », « cet heureux jour »...
Tous les personnages ont évolué, sauf Harpagon, qui est toujours avare et le restera, et finira certainement ses jours seul.
Séance 8 : l'orthographe des PP
Support : manuel pages 296 et 297
Objectif : travailler les temps composés et l'orthographe des participes passés
Activité 2 :
1/ Je lisais le livre qu'on m'avait offert.
2 1
2/ Quand ils eurent dîné, ils partirent.
1 2
Tableau des correspondances (temps simples/temps composés)
Présent → passé composé
Je mange / J'ai mangé (aux. Présent)
Imparfait → Plus-que-parfait
Je mangeais / J'avais mangé (aux. Imparfait)
Futur → futur antérieur
Je mangerai / J'aurai mangé (aux. Futur)
Passé simple → passé antérieur
Je mangeai / J'eus mangé (aux. Passé simple)
Application : 1, 2, 5 et 6
1/ a/ rire : ri ; bondir : bondi ; plaire : plu ; boire : bu ; naître : né ; pleuvoir : plu ; offrir : offert ; comprendre : compris ; acquérir : acquis ; battre : battu ; mélanger : mélangé ; fléchir : fléchi ; ouvrir : ouvert ; venir : venu ; mettre : mis
b/ argumenter : argumentée ; dire : dite ; répondre : répondue ; murmurer : murmurée ; avertir : avertie ; prétendre : prétendue ; signifier : signifiée ; interrompre : interrompue ; affirmer : affirmée ; émettre : émise ; taire : tue ; réfuter : réfutée
2/ Les verbes conjugués à un temps composés sont : est sorti (passé composé) ; aurons félicité (futur antérieur) ; eut commencé (passé antérieur) ; serez descendu (futur antérieur) ; avaient conquis (plus-que-parfait)
5/ Croc-Blanc a repris terre à San Francisco. Il a été stupéfait. (…) Jamais les hommes blancs ne lui avaient paru des dieux aussi merveilleux que depuis qu'il a trotté sur le lisse pavé de la grande ville. Les cabanes (…) ont fait place à de grands bâtiments.
Croc-Blanc avait repris terre à San Francisco. Il avait été stupéfait. (…) Jamais les hommes blancs ne lui avaient paru des dieux aussi merveilleux que depuis qu'il avait trotté sur le lisse pavé de la grande ville. Les cabanes (…) avaient fait place à de grands bâtiments.
6/ 1/ Quand l'espionne eut fini sa mission, elle disparut.
1 2
2/ Les musiciens avaient fini, déjà le public se levait.
1 2
3/ Vous avez reconnu la personne avec qui vous discutez.
1 2
4/ Tu seras parti quand nous reviendrons.
1 2
Entrée : Agir sur le monde
Problématique : Comment le héros s'accomplit-il ?
séquence 4 : Yvain ou le chevalier au lion
ILLUSTRATION (10 carreaux)
Séance 1 : Lecture
Texte : Yvain ou le chevalier au lion, Chrétien de Troyes, 1176-1181
Objectif : lecture analytique
Brouillon : Calogrenant rencontre une personne (il en a peur d'abord, lui demande s'il est bon ou méchant, se décrivent rapidement, le Maure lui demande ce qu'il recherche → de l'aventure ; il va lui en donner une, il la décrit) ; Calogrenant doute de l'humanité du Maure ; le Maure ne sait pas que c'est un chevalier ; Le Maure élève du bétail ; explication du phénomène de la fontaine (déluge, peu de chance de s'en sortir) ; s'il réussit, il sera un excellent chevalier : le narrateur commence puis cède la parole à Yvain.
Le récit commence par la présentation de la cour de Bretagne par le narrateur (attention, le narrateur n'est pas l'auteur). Il s'adresse au lecteur (« je veux conter une histoire ») et lui annonce une histoire palpitante (« pleine d'intérêt »). Quand Calogrenant prend le récit en charge, il raconte la rencontre d'une personne dont il se méfie : il lui demande s'il est bon ou méchant, le décrit comme une bête (« oreilles d'éléphants (…) des yeux de chouette, un nez de chat (…) des dents de sanglier »). Ils se décrivent rapidement puis le Maure lui demande ce qu'il cherche : « L'aventure, pour éprouver ma vaillance et mon courage. » Il est à la recherche d'une quête. Le Maure, qui élève son bétail en se faisant craindre, lui donne un chemin à suivre, lequel conduit à une fontaine. Cette fontaine est magique, maudite et dévastatrice. Magique, car la comparaison « qui bouillonne, bien qu'elle soit plus froide que le marbre » et dévastatrice parce que si l'on verse de l'eau de cette fontaine sur la pierre, cela provoque « une telle tempête que dans ce bois ne restera nulle bête », « tu verras tomber la foudre , les arbres se briser, la pluie s'abattre, mêlée de tonnerre et d'éclairs, avec une telle violence que, si tu peux y échapper », tu seras un bon chevalier.
L'extrait se termine ici : Calogrenant doit choisir ; la gloire ou la honte ? (avec aussi, peut-être, la vie ou la mort)
Séance 2 : la narration
Support : cours dialogué
Objectif : reconnaître le discours narratif et savoir l'analyser
Le discours narratifs permet de raconter une suite d'événements réels (historiques, nouvelles réalistes, autobiographies...), ou imaginaires (contes, légendes, mythes, nouvelles ou romans fantastiques...) dans un temps donné.
L'histoire racontée présente un ou plusieurs personnages et est racontée par un narrateur.
I Les 5 étapes (structure quinaire)
1/ La situation initiale : elle permet d'exposer au lecteur le personnage ainsi que l'endroit où il vit et quand l'action se déroule.
2/ L'élément perturbateur : ce qui modifie la SI et enclenche le récit. C'est souvent amené par un alinéa et des expressions comme « Tout à coup », « Un jour », « Soudain »...
3/ Les péripéties : enchaînement d'actions permettant aux héros d'accomplir sa quête.
4/ L'élément de résolution : c'est ce qui permet de résoudre et clore le récit (retour à l'équilibre).
5/ La situation finale : c'est le retour à une situation stable mais différente de la SI.
II La chronologie
Les événements suivent un ordre chronologique, ils se déroulent dans l'ordre du temps qui passe. Des indices de temps permettent de se repérer.
III Le narrateur : c'est celui qui raconte l'histoire, un être imaginaire. Le narrateur peut-être : un personnage de l'histoire (le héros par exemple), quelqu'un d'extérieur à l'histoire, un narrateur discret. NB : ne jamais confondre narrateur et auteur.
IV Personnages : les protagonistes. Peuvent être humains, animaux, des êtres imaginaires.
Le héros rencontre lors de sa quête d'autres personnages : les adjuvants (qui aident le héros) et les opposants (qui sont des obstacles sur sa route).
Séance 3 : un lion
Texte : Yvain ou le chevalier au lion, Chrétien de Troyes, 1176-1181
Objectif : lecture analytique
Réflexions : Yvain entend un bruit.
Lexique de l'ouïe : « entend », « cri ».
Interprétations : Il redevient chevalier, prêt à secourir.
Réflexions : Il doit faire un choix.
Procédés littéraires : « auquel des deux va-t-il porter secours ? » « il délibère en lui-même ».
Interprétations : 1/ Il est devant un dilemme (deux animaux dangereux). 2/ Il est encore dans le brouillard.
Réflexions : Il choisit le lion.
Procédés littéraires : Le « serpent est venimeux », le lion est « noble ».
Interprétations : Syllogisme : 1/ Un lion et un serpent se battent, 2/ Or le serpent est venimeux, 3/ Donc Yvain tue le serpent.
Réflexions : Il tue le serpent.
Procédés littéraires : Yvain le coupe en morceaux, enlève la chair et la peau.
Interprétations : Yvain fait sortir sa rage comme si c'était un exorcisme.
Réflexions : S'attend à combattre le lion.
Procédés littéraires : « il crut qu'il lui faudrait se mesurer à l'animal ».
Interprétations : Il émet des hypothèses.
Réflexions : Le lion respecte Yvain.
Procédés littéraires : « il s'agenouillait et mouillait de larmes toute sa face ».
Interprétations : Cela ressemble à une cérémonie d'adoubement.
Réflexions : Yvain montre sa force.
Procédés littéraires : Le lion se mit « à exprimer sa soumission ».
Interprétations : Yvain est capable de soumettre un lion.
Réflexions : Beaucoup d'exagérations.
Procédés littéraires : « une gueule plus large qu'une marmite »...
Interprétations : Hyperbole pour montrer au lecteur la félonie du serpent.
Réflexions : Yvain était fou et retrouve sa raison.
Procédés littéraires : L'extrait le résume bien.
Interprétations : Combat qui matérialise le conflit interne du chevalier.
Réflexions : Les deux cœurs.
Procédés littéraires : Choix.
Interprétations : Le tendre pour le lion et le dur pour le serpent.
Mardi 22/09 : Lire jusqu'à la page 82.
Séance 4 : Où et quand ?
Support : manuel pages 336 et 337
Objectif : travailler les repères spatio-temporels
« Puis il fit route jusqu'à la fontaine » (Yvain)
temporel spatial
Activité 2 :
Repères spatiaux : fort près, devant
Repères temporels : longtemps, enfin
Pour raconter une histoire, il faut donner des repères chronologiques (repères temporels) et situer dans l'espace (repères spatiaux).
Il travaille dans sa classe. Repère spatial
Il travaille dans une heure. Repère temporel
Application : page 337 n° 1
Succession temporelle coordination : et x3
Succession temporelle adverbe : puis, longuement
Repères spatiaux : au salon, sur la table x2, devant le bol de café
chaque soir, à ce moment-là
2/ a/ L'impression donnée par ce texte est un grand flou : plusieurs époques historiques sont mélangées (Gaulois, Romains, Huns, 1264...).
b/ Repères spatiaux : « sur le sommet du donjon », « ça et là », « Sur les bords du ru voisin », « non loin d'eux », « sur l'horizon »
c/ Repères temporels : « Le 25/09/1264 », « au petit jour », « encore ».
5/ soudain, puis, alors
Séance 5 : Le château de la Pire Aventure
Texte : Yvain
Objectif : lecture analytique
Page 86
Brouillon : Yvain veut délivrer les filles ; il combat deux démons ; ne peut pas repartir tant qu'il ne les a pas vaincus ; les filles sont là à cause de leurs seigneurs (référence au Minotaure) ; s'il bat les deux démons, il reçoit le royaume, les terres et la fille du seigneur ; Yvain refuse la fille et les terres mais accepte le combat ; Yvain essaie de sortir sans combattre ; le lion l'aide ; les filles sont maigres, vêtements déchirés, mal traitées, tristes, pleurent quand elle le voient entrer, mangent un peu de pain (esclaves) ; elles produisent des pièces de soie vendues cher mais ne touchent rien.
Dans cet extrait, Yvain trouve refuge dans le château de la Pire Aventure. Le portier lui souhaite d'être « le malvenu ». La porte refermée, Yvain ne peut plus ressortir avant d'avoir tué les deux démons du château. Puis il aperçoit des jeunes filles maigres, aux vêtements déchirés, tristes, qui pleurent en le voyant. Elles lui apprennent leur condition d'esclavage : elles sont retenues dans le château et doivent tisser des pièces de soie vendues cher mais ne touchent rien. Au contraire, elles n'ont qu'un peu de pain deux fois par jour. Yvain ressent de la pitié et souhaite les délivrer. Le seigneur lui explique la coutume du château : affronter les démons pour pouvoir sortir. S'il sort vainqueur, il obtient la fille et les terres du château. Yvain essaie de se dérober (« je m'en vais », « c'est la couardise qui vous fait refuser ma fille »).
Toutefois, il va combattre et, avec l'aide de son lion, tuer un des deux nétuns et gracier l'autre. Mais il ne va pas accepter les terres et la fille, Yvain étant toujours amoureux de Laudine. Il part pour la cour du roi Arthur afin de secourir une demoiselle en détresse.
Séance 6 : lexique
Supports : fiches, dictionnaires, tablettes
Objectif : travailler le lexique appartenant au Moyen Âge
Liste de mots :
- Essart
- Guère
- S’enhardir
- Certes
- Jadis
- Belliqueux
- Vassal
- Vavasseur
- Sénéchal
- Roide
- Loisible
- La vigile
- Hanap
- Se méprendre/la méprise
- Pleutre
- Palefroi
- Heur
- Heaume
- Destrier
- Haubert
- Éperon
- Caparaçon
- Gambison
- Écuyer
Séance 7 : Fin
Texte : Yvain
Objectif : lecture analytique
Page 111
Brouillon : ils vivent heureux à la fin (heureuse) ; Laudine accepte de le pardonner ; se réconcilient grâce à Lunete ; « ne croyez pas que je vous mente » ; « croyez m'en » ; le mot parfait est répété ; lexique de la joie ; Yvain endommage le château (métaphore de la colère qui s'en va).
Ce dernier extrait constitue à la fois la résolution et la situation finale. Le narrateur interpelle son lecteur en lui demandant de le croire : « ne croyez pas que je vous mente », « croyez m'en ». La fin de ce roman est heureuse, un peu à la façon des contes (« Ils vécurent heureux... »). Pour Lunete, car elle réussit son stratagème et réunit les époux ; Yvain, car il reçoit le pardon de Laudine et cette dernière qui retrouve son protecteur, sans oublier le lion, qui reste avec son maître.
Une fois soigné, Yvain se rend à la fontaine et y déclenche une tempête si terrible « que nul n'en saurait conter le dixième » (hyperbole). « Les murs chancellent, le donjon vacille » : comme une métaphore de la colère de Laudine qui va sortir d'elle. Il faut un nouveau protecteur. Lunete élabore un stratagème qui consiste à faire croire à Laudine qu'elle va chercher le chevalier au lion en échange du pardon qu'il attend (elle ne sait pas que c'est Yvain). Elle la fait jurer, prêter serment. Puis elle lui révèle l'identité du chevalier : Laudine se sent piégée. Mais elle ne peut pas se parjurer. Elle va donc respecter sa promesse. Elle lui pardonne et Yvain s'engage à ne plus commettre aucune erreur.
Les deux derniers paragraphes se terminent avec une prédominance du lexique de la joie : « bonheur », « joie », « heureuse », « parfait », « parfaite »...
Séance 8 : Polymorphisme
Support : manuel pages 290 et 291
Objectif : travailler les verbes irréguliers
QCM sur Yvain jeudi 24/01.
Activité 2 :
as – ai – ont – avons : 3 formes
faisons – font – faites : 3 formes
peux – pouvons – peuvent : 3 formes
veulent – veux – voulez : 3 formes
connaissez – connait – connaissent : 2 formes
Activité 4 : à l'oral
Bien lire et retenir le cadre page 291.
Application : exercices 1, 5 et 6 page 291.
1/ vaux : 1 + 2èmes p. sg.
peignons : 1ère pers. pl
croyez : 2ème pers. pl
prennent : 3ème pers. pl
doit : 3ème pers. sg
ai : 1ère pers. sg
craignons : 1ère pers. pl
feignent : 3ème pers. pl
5/ il peut / vous pouvez
je couds / nous cousons
tu suis / nous suivons
j'entreprends / nous entreprenons
tu geins / nous geignons
6/ Pouvons-nous prévoir les séismes ? Un sismologue répond : « Tout dépend de ce que nous voulons dire par là. Les prochains tremblements de terre, nous savons qu'ils vont arriver. »
b/ Les séismes ont lieu dans des zones précises, le long des failles.
9/ poursuit / veux / sais / dis / est
Séance 9 : Synthèse
Nous avons lu Yvain, le chevalier au lion. Ce texte parle d'un chevalier de la Table ronde auquel il arrive plein d'aventures. Cela démarre par la demande d'aide de Calogrenant. Il y a beaucoup d'affrontements, il sauve beaucoup de personnes, il fait preuve de beaucoup de courage, il accepte volontiers les quêtes, il y a de la magie (fontaine magique, anneau qui rend invisible...), des nétuns, un géant...
Ce qui le rend unique, c'est le lion qui l'accompagne.
Pour Yvain, il importe de se montrer brave et se couvrir de gloire ; mais aussi de trouver l'amour, avec Laudine. Une personne va beaucoup l'aider pour cela : Lunete. La fin ressemble à celle des contes de fées puisque tout finit bien et les amants sont réunis.
J'ai aimé / Je n'ai pas aimé cette histoire...
Séance 10 : Mise en vidéo
Objectif : réaliser la mise en vidéo d'Yvain avec cinq vignettes minimum (durée 2'30).
Entrée : Agir sur le monde
Séquence 3 : Le héros au Moyen Âge
Problématique : Qu'est-ce que l'héroïsme au Moyen Âge ?
ILLUSTRATION
Séance 1 : Table ronde
Support : manuel pages 184 et 185
Page 184 : Le roi Arthur aurait existé (conditionnel) au VI° siècle. La chevalerie apparaît au XI° : cinq siècles séparent les deux événements.
Il ne faut pas confondre vérités historiques et légendes.
Ce que nous remarquons, c'est que la légende arthurienne continue d'inspirer les créateurs. Exemple : la série Kaamelot, la série Merlin, le dessin animé de Disney...
Les clercs (personnes religieuses) consignent les aventures de chevaliers errants pour plusieurs raisons :
- pour s'en souvenir,
- les chevaliers étaient exemplaires (vaillants, courageux...),
Les chevaliers possédaient des valeurs que les lecteurs devaient suivre : la vaillance, la bravoure, le courage, la beauté, la croyance, la fidélité, la courtoisie, la loyauté...
Séance 2 : Exemple
Texte : Lancelot du Lac
Objectif : lecture analytique
Lancelot demande à être chevalier ; il faut avoir deux cœurs, un dur pour le combat et un tendre pour en dehors ; c'est difficile d'être chevalier ; la Dame du Lac explique tout ce qu'elle sait sur la chevalerie ; quand on est chevalier, il ne faut pas trahir ses engagements, sinon on risque la colère de Dieu ; fardeau ; grand, fort, beau, agile, loyal, hardi...
Dans ce texte, c'est la Dame du Lac qui prend en charge l'énonciation. Elle parle à Lancelot qu'elle a recueilli et veut en faire un parfait chevalier. Elle explique les droits et devoirs de la fonction. La Dame du Lac lui révèle qu'il faut posséder deux cœurs : l'un, « dur et serré comme le diamant » pour les « déloyaux et (les) violents » ; l'autre, « tendre et malléable comme la cire chaude » pour les « bonnes gens, qui ont la pitié dans le coeur ». Elle avertit Lancelot : mieux vaut rester anonyme que d'être chevalier et trahir ses engagements. Il risquerait le déshonneur et la colère de Dieu. Sachant cela, il décide de devenir chevalier et va être adoubé par Arthur.
Les valeurs des chevaliers sont : être grand, fort, beau, agile, loyale, hardi, preu...
Deux comparaisons marquent l'antithèse des deux cœurs.
Séance 3 : Déterminant ?
Support : manuel pages 276 et 277
Objectif : distinguer puis utiliser les déterminants et les pronoms
Page 276
Lancelot monte sur son destrier. Son = déterminant possessif
Celui-ci accepte de devenir chevalier. Celui-ci = pronom démonstratif
Le déterminant sert à préciser le nom (il indique le genre du nom).
Le pronom (pro = pour) sert à remplacer le nom : il prend son genre, son nombre et la fonction qu'aurait occupée le nom.
Application : exercices 2, 3 et 6 page 277
2/ 1/ Il croit son ami. Pronom personnel
2/ Je vous souhaite une bonne année. Pronoms personnels
3/ Il aime la maison de son ami, la sienne est trop petite. Pronom personnel / pronom possessif
4/ Celui-ci n'a pas eu peur d'affronter l'orage. Pronom démonstratif
5/ La jeune femme la porte dans ses bras. Pronom personnel
6/ Il a invité des amis qui sont les siens depuis toujours. Pronom personnel / pronom relatif / pronom possessif
3/ ce : déterminant ; ses déterminant : ; une : déterminant ; elle : pronom ; l' : pronom ; le : déterminant ; lui : pronom ; le : pronom
6/ 1/ Les autobus sont arrivés sur les places.
2/ Des journalistes ont enquêté dans des écoles.
3/ Les tables sont installées sur mes terrasses.
4/ Ces repas sont délicieux et les crèmes sont parfumées.
5/ Tes chats apprécient ces terrines.
Séance 4 : Coeur babybel
Texte : Lancelot ou le chevalier de la Charrette, Chrétien de Troyes, 1176-1181
Objectif : lecture analytique
Page 190
Brouillon : même s'il franchit le pont (qui est déjà dangereux) il aura à affronter des animaux féroces ; l'amour l'aide à traverser le pont (bien qu'il ait mal) ; il se blesse sur l'épée ; il enlève son armure pour être plus agile, plus léger, quitte à se blesser ; ses « compagnons » le quittent, démoralisés = peur, ils sont faibles, pas courageux ; Lancelot est courageux, fort, n'a pas peur ;
La reine Guenièvre a été enlevée et est détenue au château de Méléagant. L'amour que Lancelot éprouve pour Guenièvre va le pousser à partir à sa recherche. Pour la trouver, il va devoir monter dans une charrette conduite par des criminels, ce qui est interdit par le code de la chevalerie. Une fois arrivé, il tombe sur un os : pour atteindre le château, il faut traverser un pont terrible (une épée tranchante - « il n'y a jamais eu d'aussi mauvais pont fait d'une aussi mauvaise planche ») et, une fois l'épreuve réussie, il faudra affronter deux fauves. D'ailleurs, les deux « compagnons » de Lancelot sont « démoralisés » et vont faire preuve de lâcheté. Mais mu par l'amour, le chevalier va risquer sa vie : il peut se noyer, se trancher avec l'épée, se faire dévorer par les fauves, se faire tuer ou se faire emprisonner par les gardes. Le narrateur précise que l'épée est « aiguisée » et « plus tranchante qu'une faux ».
Lancelot va développer son courage, sa bravoure, l'agilité (souplesse), la résistance à la douleur (mental)... ceci, notamment, grâce à l'amour qui le fait se transcender. Cela lui permet de donner le meilleur de lui-même.
Séance 5 : Degrés
Support : manuel pages 282 et 283
Objectif : travailler les degrés de l'adjectif
« il n'y a jamais eu d'aussi mauvais pont fait d'une aussi mauvaise planche » ici, c'est une hyperbole
« plus tranchante qu'une faux » ici, c'est le comparatif
A1 : agréable, pauvre, grande, grande, vieille
plus agréable, bien grande, plus vieille
On peut supprimer l'adverbe devant l'adjectif lorsqu'il n'y a pas de groupe de mots derrière.
A2 : 1=supériorité ; 2=supériorité ; 3= infériorité ; 4=égalité ; 5=supériorité ; 6=égalité
A3 : la plus furieuse de toutes les reines (adverbe + adjectif + préposition + GN)
le moins juste que je connaisse (adverbe + adjectif + conjonction + PP + verbe)
bien silencieux (adverbe + adjectif).
Être au point sur « égalité, supériorité et infériorité » + savoir distinguer comparatif et superlatif.
Comparatif : il s'agit de comparer ; Lancelot est plus courageux que ses compagnons.
Le superlatif = le plus fort degré : Lancelot est le meilleur chevalier.
Application : 1, 2 + phrases rédigées par mes soins
Séance 11 : Synthèse
Au Moyen-Âge, il existe deux types de récits pour raconter les aventures des chevaliers : la chanson de geste (La Chanson de Roland), racontant les exploits des guerriers français ; les romans de chevalerie (Le Conte du Graal, Lancelot ou le chevalier de la charrette...) qui illustrent les aventures des chevaliers de la Table ronde.
La chanson de geste s'adresse à ceux qui l'écoutent, qui sont présents (nobles ou non), tandis que le roman de chevalerie était destiné aux nobles, aux instruits, pour qu'ils modifient leur comportement.
Ces textes doivent mettre en avant les exploits des chevaliers, leur courage, leur parcours, leur fidélité, leur force, leur vaillance, leur dévouement, leur piété, leur loyauté, leur bravoure...
Lors de son adoubement, le chevalier s'engage à respecter un code. Mais, parfois, il doit le transgresser (Lancelot dans l'épisode du pont de l'épée).
Ces chevaliers ont été transformés en héros, avec le temps. Aujourd'hui, ils continuent d'inspirer (Kaamelot, la série Merlin, le film Merlin...).